De Žatec à Rimouski

RIMOUSKI, QC (le 26 janvier 2023) – La récente sélection de L’Océanic lors du dernier repêchage européen de la Ligue canadienne de hockey, l’attaquant tchèque Jan Šprynar dispute actuellement sa première saison en sol nord-américain.

Considéré comme l’un des meilleurs espoirs de sa nation, le droitier nous a rapidement montré son savoir-faire depuis son arrivée à Rimouski. Marqueur naturel doté d’un tir puissant et précis, Šprynar a trôné au sommet des buteurs recrues de la LHJMQ, mais a aussi hérité du titre de recrue du mois au sein du circuit en décembre.

Âgé de seulement 17 ans, le natif de Žatec en Tchéquie a décidé de poursuivre son développement à Rimouski afin d’atteindre son rêve qui est de rejoindre un jour les rangs professionnels. L’éloignement, la barrière de langue et la scolarisation à distance, pour ne nommer que ceux-ci, sont tous des défis auxquels Jan à dû surmonter dès son premier jour à Rimouski.

La présence d’un compatriote tchèque

Bien que la barrière de langue puisse être un énorme défi en soi, le numéro 26 de L’Océanic a eu la chance de bénéficier de la présence de son acolyte, Patrik Hamrla, pour s’acclimater à son nouvel environnement. De son côté, Hamrla était le seul joueur de nationalité tchèque l’an dernier, mais se dit bien heureux de pouvoir compter sur une présence familière cette saison.

« Pour ma deuxième saison, quand je suis revenu après l’été, je savais comment l’organisation fonctionnait, je connaissais déjà ma pension, les entraîneurs et près de 80% des joueurs. Le fait de pouvoir en parler dans notre langue maternelle nous aide beaucoup quand nous sommes ensemble quelque part », affirmait Hamrla à ce sujet.

Pour Šprynar, il n’est pas surprenant de voir que la réponse à ce sujet est très similaire.

« Lorsque Patrik était en Caroline pour son camp professionnel, je lui écrivais par message texte quand j’avais des questions et ça m’a beaucoup aidé. Si je ne savais pas quelque chose, il prenait le temps de me l’expliquer. À son arrivée, je me sentais mieux. Il m’a aidé avec l’anglais et il m’a aussi montré la ville de Rimouski. », ajoutait Šprynar.

Évoluer sur un autre continent

Sur un ton calme et humble, Šprynar avoue ouvertement avoir rencontré quelques difficultés en début de saison. La vérité, quiconque dans une situation semblable, doit faire face à des défis qui chambouleront la zone de confort à laquelle il est habitué.

« C’est vraiment mieux en ce moment. Au début, c’était difficile. C’était la première fois que j’étais aussi loin de ma famille. J’ai appris à me débrouiller seul, sans ma mère ni mon père. Maintenant ça va mieux et je suis heureux de ce que j’ai accompli jusqu’à présent » commentait l’attaquant des Nics.

Jan mentionne aussi que sa famille de pension l’a beaucoup aidé à s’habituer à son environnement rimouskois. Habitant maintenant avec Shawn Pearson, il nous parle de comment Nancy et Nicolas l’appuient dans son développement.

« Ils m’aident avec tout. Si j’ai besoin de parler, ils parlent avec moi. Que ce soit pour la nourriture ou le lavage, ils sont toujours là pour moi. », ajoutait-il au sujet de son quotidien en pension.

Le rêve professionnel

Le talentueux attaquant ne s’en cache pas : il rêve un jour de jouer au niveau professionnel. À une première année d’admissibilité au repêchage, il entend différentes spéculations à son sujet, mais il n’y porte pas attention. Il est conscient qu’il lui reste beaucoup de travail à faire pour atteindre le prochain niveau.

« Ma meilleure qualité est probablement mon tir. Sinon, je suis un bon patineur avec une bonne vision du jeu, mais je dois améliorer mon jeu défensif et l’aspect physique du jeu nord-américain », mentionnait-il sur ce point.

Peu importe la ronde à laquelle le natif de Žatec pourrait être sélectionné, il se concentrera davantage sur l’amélioration de son jeu avant de penser à la conclusion.

« Je ne m’en fais pas avec les rondes. Est-ce que je vais être repêché ou seulement invité, je ne le sais pas. Que ce soit une invitation, la 1^re ronde ou la 7^e ronde, je ne m’en ferai pas avec ça », disait-il en lien avec le repêchage.

Chose certaine, les partisans de L’Océanic vont beaucoup se plaire à voir l’évolution du numéro 26 de L’Océanic lors des prochaines saisons.